vendredi 17 avril 2009

Bug ou piraterie ?

Le site d'Amazon était, mardi 14 avril, au centre d'une polémique après le retrait du classement des meilleures ventes des ouvrages traitant de l'homosexualité, une "censure" qui pourrait, en fait, être un acte de malveillance.
C'est Mark Probst, auteur de "The Filly", ("La pouliche") qui a le premier déclenché la polémique. Cet écrivain américain a remarqué que son œuvre, parlant d'un amour homosexuel, ainsi que de nombreux autres best-sellers gays et lesbiens, avaient disparu du classement des ventes d'Amazon.
Mark Probst a alors demandé des explications au site tout en alertant la communauté gay qui s'est immédiatement mobilisée. Contacté par le romancier, Amazon a confirmé que des produits classés "adultes" ont été filtrés et n'apparaissaient plus dans les classements.
L'écrivain note qu'"une multitude" de livres érotiques hétérosexuels n'ont pas été concernés par le filtrage, et parvient à la conclusion que les filtrages ont été fait à partir de catégories comme "Gay et lesbien".
Sur le blog "Digital Life" du site InformationWeek, Mitch Wagner démontre que des ouvrages non-pornographiques tels que la biographie de la comédienne gay Ellen DeGeneres ou "Heather a deux mamans", livre destiné à expliquer l'homosexualité aux enfants, sont référencés comme "adultes" à la différence de livres antisémites.

Amazon s'excuse...

Lundi 13 avril, Amazon a présenté ses excuses à propos d'une erreur concernant 57.310 livres.
Le site marchand a affirmé que le problème technique, qualifié de "pépin", ne concernait que des thèmes homosexuels. Mark Probst a confirmé le même jour que des romans sentimentaux, dont le sien, étaient de nouveau classés.
Mais l'affaire a de nouveau rebondi, lundi 13 avril, après la publication sur internet d'une discussion dans laquelle un internaute du nom de Weev se vante d'être à l'origine du bug.
Dans ce chat, l'homme affirme être parvenu à truquer les votes d'internautes visant à qualifier une œuvre de "contenu inapproprié". L'internaute donne même les lignes de codes qui lui auraient permis de faire sortir les ouvrages gays des différentes classements, et explique son geste comme un mouvement d'humeur contre la communauté gay de San Francisco.

lundi 6 avril 2009

On se distrait un peu...





USA / Encore un !

DES MOINES, Iowa - La Cour suprême de l'Iowa a déclaré anticonstitutionnelle une loi limitant le mariage à l'union d'un homme et d'une femme, ouvrant ainsi la voie à la légalisation du mariage homosexuel.

La Cour suprême de l'Iowa a déclaré anticonstitutionnelle une loi limitant le mariage à l'union d'un homme et d'une femme, ouvrant ainsi la voie à la légalisation du mariage homosexuel.

L'Iowa pourrait dès lors devenir le troisième État américain à légaliser les mariages entre personnes du même sexe, après le Massachusetts et le Connecticut. La Californie l'a brièvement autorisé avant qu'un référendum ne revienne sur cette décision.

La Cour suprême de l'Etat a annulé une loi de 1998 intitulée "défense du mariage" au motif qu'elle empêchait une protection égale de l'ensemble de la population par la loi.

Les magistrats ont comparé le droit des couples homosexuels à se marier à des précédents historiques tels que l'abolition de l'esclavage, de la ségrégation ou la reconnaissance des droits des femmes.

Les premiers mariages homosexuels de l'État d'Iowa pourraient avoir lieu dans les prochaines semaines.

Susan Sommer, juriste au sein du cabinet new-yorkais Lambda Legal, partie civile dans le jugement de la Cour suprême de l'Iowa, a indiqué que plusieurs États, dont New York, le Vermont et le New Hampshire, avaient entrepris des procédures similaires pour permettre à terme les unions entre personnes de même sexe.

La semaine dernière...


La Suède adopte une loi permettant le mariage des homosexuels à l'Eglise

STOCKHOLM — Le parlement suédois a adopté mercredi à une large majorité une loi permettant aux homosexuels de se marier civilement ou religieusement, législation qui entrera en vigueur dès le 1er mai.

"Le parlement a adopté mercredi la loi sur le mariage sexuellement neutre", annonce-t-il dans un communiqué.

Sur les 349 parlementaires, 261 ont voté pour, 22 contre, 16 se sont abstenus tandis que 50 étaient absents.

En Suède, les couples hétérosexuels peuvent choisir de se marier soit à la mairie, soit à l'église, tandis que les couples homosexuels étaient jusqu'alors seulement autorisés, depuis 1995, à s'unir via un "partenariat" rendu légal par une cérémonie civile.

La Suède, déjà pionnière en matière de droit à l'adoption pour les couples homosexuels, va ainsi devenir l'un des premiers pays au monde à autoriser la célébration de mariages homosexuels au sein d'une église majoritaire.


L'Eglise luthérienne, séparée de l'Etat en 2000, propose déjà depuis janvier 2007 aux couples homosexuels une bénédiction de leur union.

L'Eglise, dont 74% de Suédois étaient membres en 2007, a indiqué mercredi qu'elle soutenait cette nouvelle législation. Mais elle doit entériner cette loi lors d'un synode en octobre.

Les pasteurs auront toutefois le droit à titre individuel de refuser de célébrer un mariage homosexuel, mais l'Eglise devra alors être en mesure de trouver un autre prêtre pour la cérémonie.

Cette clause a été une nouvelle fois dénoncée par les défenseurs des droits des homosexuels qui y voient "un droit légal des autorités à discriminer".

Six des sept partis partis politiques étaient favorables à cette loi.

Au sein de la coalition gouvernementale de centre-droit, seul le Parti des démocrates-chrétiens était opposé à l'utilisation du mot "mariage" pour l'union des homosexuels, contrairement aux trois autres partis de la majorité et à l'opposition, le Parti social-démocrate, principale formation du pays.

Dans la région nordique, le parlement norvégien avait adopté en juin 2008 une loi permettant le mariage homosexuel et autorisant l'Eglise luthérienne protestante, religion d'Etat en Norvège, à célébrer des unions d'homosexuels.

Mais de tels mariages religieux ne pourront avoir lieu avant l'adoption d'une liturgie spécifique, qui n'a toujours pas été adoptée, les organes de décision de l'Eglise y étant globalement opposés.